Après ses deux premières éditions, la société NIS revient pour offrir aux utilisateurs de Switch deux de ses productions les plus traditionnelles, des œuvres qui ont été à nouveau regroupées dans ce troisième volet de sa série Prinny Presents NIS Classics.
Peu d’entreprises de ce secteur peuvent se vanter reste fidèle à tes racines comme le fait NIS. Depuis le début des années 1990 (quand il a été fondé), Nippon Ichi Software s’est spécialisé dans la création d’aventures et de fonctionnalités de style RPG extrêmement traditionnels. Mais sa plus grande vertu est que, malgré cela, il a su adapter ses œuvres aux temps nouveaux mais sans perdre ses marques de fabrique.
Mais je ne suis pas là pour vous parler du nouvel opus de Disgaea ou La Sorcière et le Chevalier des Cent, mais de deux de ses œuvres les plus anciennes (et tout à fait inconnu sur notre territoire) qui font partie de sa nouvelle compilation. Prinny Presents NIS Classics Volume 3 est présenté en exclusivité sur Switch (comme les deux packs précédents) avec un tandem formé par La Pucelle : Ragnarok et Rhapsody : A Musical Adventure. Bien que ci-dessous, je parlerai plus en profondeur des deux, le premier d’entre eux est à mon avis le surlonge de la collection. une aventure qui a été très bien reçu en son temps par la presse spécialisée et les (rares) joueurs PS2 occidentaux qui l’ont approché… mais sous le nom d’origine : La Pucelle : Tactics. Et à côté de ce travail se trouve Rhapsody, une production qui a été créée sur la première PlayStation exclusivement pour les marchés japonais et américain, bien que des années plus tard, elle ait été convertie en Nintendo DS, une édition qui à cette occasion a atteint le Vieux Continent.
Deux œuvres très différentes
La Pucelle : Tactics a été programmé en 2002 sur PS2, bien qu’il n’ait atterri en Europe qu’en 2005, c’est-à-dire trois ans plus tard! C’est ainsi que les choses fonctionnaient avant… Le fait est que ladite production a ensuite été convertie en PSP, mais uniquement pour le marché japonais (comme tant d’œuvres pour cette console et dans le même genre). Un titre qui a également subi un changement de nom comme je l’ai déjà évoqué auparavant, et c’est justement cette version qui a servi de base pour nous proposer le titre qui nous concerne pour Switch.
La Pucelle : Tactics était prévu sur PS2 et n’est arrivé en Europe qu’en 2005.L’intrigue nous place dans un royaume fictif appelé Paprica et suit les traces de la jeune Prier, de son frère Culotte et de son professeur Alouette. Trois membres d’une sorte de credo appelée La Pucelle qui, pour simplifier beaucoup, leur objectif principal est de lutter contre les démons commandés par le Prince des Ténèbres. UN script simple mais qui fonctionne correctementavec divers personnages importants qui sautent sur la scène de temps en temps.
Comme dans tout RPG tactique, le les batailles sont un élément essentiel du développement de jeux, le plus important à mon avis. Certaines confrontations qui malgré le temps qui s’est écoulé depuis le lancement du jeu original, ont continué à paraître très bonnes, équilibrées (pour la plupart) et stratégiques.
La Pucelle : Ragnarok est le titre le plus important de cette collection, une aventure assez complète, divertissante et bien conçue
La profondeur que nous offrent ces combats est ce que l’on peut attendre de ce type de travail, et il faut tenir compte multitude d’aspects (positionnement, mobilité des personnages et des ennemis, portée d’attaque, niveau d’expérience, conditions du terrain…) lors de la planification de ces batailles. La caractéristique la plus remarquable du jeu dans cet aspect est peut-être celle de pouvoir « convaincre » certains adversaires de rejoindre notre cause, ce qui, bien que cela se produise dans d’autres travaux de cette étude tels que Disgaea, le moyen d’atteindre une telle fin est différent.
Et c’est que dans ce cas ce qu’il faut faire c’est purifier l’âme corrompu des créatures pour tenter d’éliminer leur « mal intérieur ». Et selon chaque rival, leur niveau de résistance est plus ou moins élevé. Une fonctionnalité qui apporte beaucoup d’intérêt aux affrontements… ainsi qu’au développement de l’aventure elle-même une fois que l’on recrute de nouveaux monstres, chacun avec ses propres capacités particulières.
Rhapsody: A Musical Adventure est un RPG de style tactique peu connu sur notre territoire
Ce qui n’a pas changé (et pour le pire), c’est le fait que [b]tous les dialogues sont en anglaisEn ce qui concerne la améliorations et nouveautés que cette version a reçu au-delà de son aspect visuel, la vérité est qu’il n’y en a ni beaucoup ni trop appréciable. Pouvoir accélérer ou ignorer les dialogues parlés, l’introduction de nouveaux personnages (certains d’entre eux recrutables) et de lignes de texte, de légères améliorations du système de combat qui leur donnent un plus grand dynamisme ou certains changements dans les écrans de menu est le point culminant . Et bien sûr, s’ajoute à cela le contenu supplémentaire qui était déjà inclus dans la tranche PSP, comme l’inclusion de missions supplémentaires ou la possibilité d’utiliser le voyage rapide très utile.
Ce qui n’a pas changé (et pour le pire), c’est le fait que tous les dialogues sont en anglais, avec la possibilité d’entendre les voix dans la même langue ou en japonais. Et il est important de comprendre ces conversations car, même s’il est possible d’avancer sans trop de problèmes, il nous manquera quelques nuances de l’intrigue et son sens de l’humour fin si nous ne manions pas bien cette langue.
L’autre moitié de cette compilation est Rhapsody : A Musical Adventure, un titre qui est clairement à un niveau inférieur au précédent. Et pourquoi? Eh bien, parce que, tout simplement, il est plus faible dans tous ses aspects (histoire, système de combat, profondeur générale, extension…). Ce n’est pas que c’est un mauvais jeu, ou du moins ça ne m’en a pas l’air, mais c’est beaucoup plus simple, court et facile.
Graphiquement, ils continuent d’être attrayants, en pouvant choisir entre certaines options d’affichage
Dans cette aventure, nous accompagnons une jeune femme nommée Cornet, qui a une capacité tout à fait unique : jouer d’une trompette magique capable de donner vie à des poupées… comme Kururu, qui accompagne le protagoniste pendant son voyage. Et quel est votre objectif ? Sauvez son prince charmant, Ferdinand en l’occurrence (le prince du royaume de Marl où se déroule l’aventure), un type qui a été kidnappé par une sorcière. Une intrigue qui s’avère jolie enfantin et pas très intéressantla vérité.
Une aventure agréable et divertissante qui est bien en deçà de la qualité NIS habituelleTous les ingrédients fondamentaux de ce type de titre ont été intégrés au développement principal, de la multitude de conversations entre les différents personnages (aussi en anglais, vous l’avez deviné) à des dizaines de petits scénarios que l’on peut explorer et une multitude de combats à entreprendre. Des combats qui ont été grandement simplifiés et qui sont assez abordables (voire trop) dans la grande majorité des cas. Un défaut qui, dans un titre comme celui-ci, pèse lourdement sur le gameplay en général.
Malgré cela, c’est une aventure agréable et divertissante, mais elle est loin de la qualité habituelle que l’on retrouve dans les productions NIS, notamment toutes celles qui sont sorties ces dernières années, avec la célèbre série Disgaea au premier plan. Dans l’ensemble, et compte tenu des deux titres qui composent ce pack, c’est un bonbon assez appétissant pour les fans de JRPG tactiques et, plus particulièrement, des œuvres ainsi curieux et artisanal que nous offre cette grande entreprise qu’est NIS.